Il est un peu le M. Ravel espagnol. Et pas seuleument parce que M. De Falla et le père du Boléro étaient amis. Tous les deux partagent en effet des qualités ambivalentes: leur musique est à la fois, colorée et acérée, éloquente et pudique, savante mais immédiatement accessible.
Comme Ravel, M. De Falla est un maître de la stylisation. Dans L'Amour sorcier il a imaginé un hommage au flamenco et aux danses espagnoles qui sonne plus vrai que nature.
Né à Cadix, M. De Falla fut un des principaux représentants de l'école espagnole moderne. Lié à Claude Debussy, Maurice Ravel et à Paul Dukas, il enchaîna les réussites musicales et passa de nombreuses années à Grenade.
Effrayé par la barbarie de la guerre civile, n'ayant pas pu empêcher le meurtre de Federico Garcia Lorca, le grand compositeur quitta l'Espagne pour l'Argentine.
Il y mourut en 1946 sans avoir pu terminer sa cantate scé-nique L'Atlantide, à laquelle il avait consacré vingt ans de sa vie.